Gabi Zimmer dénonce „une régression historique“ sur le temps de travail

Rosa Moussaoui

L’eurodéputé alleamande (DIE LINKE.) Gabi Zimmer a sévèrement critiqué, dans un communiqué diffusé hier, l’accord conclu mardi à Luxembourg qui ouvre la perspective d’une semaine de travail de 78 heures. „La majorité du Conseil des ministres du Travail laisse les salariés sans protection et cède au lobbying patronal en faveur de la flexibilité et de l’allongement du temps de travail“, analyse-t-elle,

Gabi Zimmer dénonce „une régression historique“ sur le temps de travail
L’eurodéputé alleamande (DIE LINKE.) Gabi Zimmer a sévèrement critiqué, dans un communiqué diffusé hier, l’accord conclu mardi à Luxembourg qui ouvre la perspective d’une semaine de travail de 78 heures. „La majorité du Conseil des ministres du Travail laisse les salariés sans protection et cède au lobbying patronal en faveur de la flexibilité et de l’allongement du temps de travail“, analyse-t-elle, en dénonçant un alignement sur les normes sociales les plus défavorables aux salariés et „une régression historique“.
L’eurodéputée s’en prend vivement au ministre allemand du Travail et de la Politique sociale, le social-démocrate Olaf Scholz, qui a salué le compromis de mardi. Celui-ci est accusé de „poursuivre la politique de ses prédécesseurs, qui s’étaient eux aussi alignés sur la position d’un gouvernement britannique défendant becs et ongles la clause de l’opt-out“. Gabi Zimmer alerte en particulier sur l’introduction de la notion de „périodes de gardes inactives“ qui ne pourront plus être comptabilisées dans le décompte du temps de travail, une disposition qui figera et aggravera, prévient-elle, „la situation insoutenable qui prévaut sur les horaires de travail dans le domaine de la santé publique“. La future directive, met elle en garde, primera le droit des Etats membres et se traduira par une annualisation du temps de travail, par „des horaires de travail plus longs et plus irréguliers qui pourront être imposés si plus facilement“. L’accord, juge-t-elle aussi, créerait un net déséquilibre entre les syndicats et le patronat qui ne serais plus tenu de respecter „les conventions collectives existantes“. „La possibilité de travailler jusqu’à 78 heures par semaine, 12 heures et plus par jour, comme dans le capitalisme de Manchester, est-ce cela, une „amélioration des conditions de travail en Europe?“ „C’est plutôt se moquer des salariés!“, conclut l’élue allemande.
Rosa Moussaoui

Quelle:
L’humanité, 12.06.2008