Entlassungen bei Airbus in Europa: Französische und deutsche Abgeordnete fordern die Rücknahme von Power 8 und mobilisieren zum Aktionstag am 16. März

Licenciements chez Airbus en Europe :
Desélus français et allemands appellent
au retrait du plan Power 8 et
au succès de la journée d’action du 16 mars

Seit der Ankündigung des Airbus-Planes zum Abbau von 10.000 Stellen in Europa mobilisieren die Angestellten von Airbus für den Erhalt ihrer Arbeitsplätze, den Fortbestand der Produktionsstandorte und die Entwicklung des Industriepotentials. Sie fordern die Rücknahme des Planes « Power 8 ». Mit einer gemeinsamen Großdemonstration in Brüssel am 16. März bereiten sie sich auf eine Ausweitung ihrer Protestbewegung vor, insbesondere in Frankreich und Deutschland, den am stärksten betroffenen Ländern.

Wir, deutsche und französische Abgeordnete, werden gemeinsam mit den Arbeitnehmer/innen demonstrieren.

Die Auftragsbücher der Unternehmensgruppe sind voll, Überstunden sind an der Tagesordnung, die globale Nachfrage an Flugzeugen wächst sprunghaft an, die technologischen und ökologischen Herausforderungen sind enorm. All dies erfordert, die Forschung im Verkehrswesen – einschließlich Flugwesen – zu intensivieren, um der globalen Energiekrise und den ökologischen Herausforderungen zu begegnen.

Der Power 8 – Plan, der durch Druck von oben versucht, alles zu tun, um den Rentabilitätsforderungen der Aktionäre zu entsprechen, ist eine Bedrohung für Airbus und den europäischen Flugverkehr. Die Logik muss eine andere sein: wenn schon Kosten gesenkt werden müssen, dann die Kapital- und nicht die Lohnkosten. Das heißt, Voraussetzungen für eine bessere Aus- und Weiterbildung und qualifizierte Arbeitsplätze zu schaffen, um Forschung besser nutzbar zu machen.

Wir weisen das Diktat der Aktionäre zurück und geben industrieller, wirtschaftlicher, ökologischer und sozialer Leistungsfähigkeit den Vorrang. Es ist nicht Sache der Angestellten, für die desaströsen Entscheidungen des Managements aufzukommen! Andere Finanzierungsquellen, auch öffentlich unterstützte, müssen dafür gefunden werden.

Je nach Land sind Gesetzgebung und Industriepolitik verschieden. Aber es ist die gesamte Logik von Betriebsführung und Kooperation, die verändert werden muss. Der Staat darf nicht aus seiner Verantwortung als Anteilseigner entlassen werden.

1. Wir fordern die Rücknahme von Power 8 und die Widerrufung des geplanten Abbaus von 10.000 Arbeitsplätzen bei Airbus sowie weiterer Stellen bei den Zulieferbetrieben.

2. Es müssen unverzüglich Verhandlungen und öffentliche Konsultationen aufgenommen werden – mit den Beschäftigten der Unternehmensgruppe und ihren Gewerkschaftsorganisationen, mit allen Partner/innen, Zulieferern, Gemeinden, Finanzinstitutionen, Anwohner/innen und Gewerbetreibenden der betroffenen Standorte, um über die Zukunft des Luftverkehrs und des Verkehrs allgemein auf der Basis von wirtschaftlicher, sozialer und ökologischer Entwicklung zu entscheiden.

3. Wir plädieren mit Nachdruck dafür, dass die Angestellten von Airbus und seiner Zulieferbetriebe – so wie auch alle anderen Arbeitnehmer/innen – in Zukunft über konsequente Interventions- und Vorschlagrechte verfügen, im Interesse einer Neuausrichtung von Betriebsführung und Unternehmensstrategie.

4. Europa muss sich klar für Airbus einsetzen. Dieser europäische Zweig des Flugwesens muss durch Darlehen der Europäischen Investitionsbank (EIB) mit niedrigen Zinsraten finanziert werden können, um nachhaltige Beschäftigung, Ausbildung, Forschung und Entwicklung zu fördern. Dafür muss sich die EIB auf den Rückhalt durch die Europäische Zentralbank stützen können, die ihren Schwerpunkt auf die Förderung von Beschäftigung statt auf Finanzpolitik und Spekulation setzen muss.

5. Geben wir unseren Ländern und Europa die volle Gestaltungsmacht über die Flug- und Raumfahrtindustrie zurück – durch Gründung einer Unternehmensgruppe in öffentlicher Hand.

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Depuis l’annonce par Airbus d’un plan de suppression de 10000 emplois en Europe, les salariés d’Airbus se mobilisent pour le maintien de l’emploi, la pérennité des différents sites et le développement de l’outil industriel. Ils réclament que soit retiré le « Plan Power 8 ». Ils se préparent à élargir leur mouvement lors d’une manifestation unitaire européenne à Bruxelles le 16 mars prochain. Cela vaut particulièrement en France et en Allemagne, pays les plus lourdement touchés.

Elus allemands et français, nous décidons de nous mobiliser ensemble aux côtés des salariés !

Les carnets de commandes du groupe sont pleins à ras bords, le recours aux heures supplémentaires est courant, les besoins mondiaux en avions croissent de façon exponentielle, les défis technologiques et écologiques à relever sont majeurs. Ils nécessitent d’augmenter la recherche sur tous les modes de transports – y compris aériens – pour prendre en compte la crise énergétique et les défis environnementaux.

Le plan Power 8, en cherchant par-dessus tout à satisfaire aux exigences de rentabilité des actionnaires, est une menace pour Airbus et pour l’aéronautique européenne. Une tout autre logique doit prévaloir : s’il faut baisser des coûts, alors baissons les coûts financiers et non les « coûts salariaux » ; créons les conditions d’une progression de la formation et des emplois qualifiés pour mieux utiliser les recherches.

Il faut refuser la dictature des actionnaires et faire prévaloir une logique d’efficacité industrielle, économique, écologique et sociale. Ce n’est pas aux salariés de payer les pots cassés par des choix de gestion désastreux ! Réunissons pour cela d’autres financements, soutenus publiquement.

Selon les pays, les législations, les politiques industrielles publiques diffèrent. Mais c’est toute la logique de gestion et de coopération qui doit être transformée. L’Etat ne saurait être exonéré de ses responsabilités d’actionnaire.

1. Nous exigeons le retrait du plan Power 8, l’annulation du projet de suppression de 10 000 emplois à Airbus, ainsi que les suppressions d’emplois annoncées chez les sous traitants.

2. Des négociations et une consultation citoyenne doivent être ouvertes, sans délai, avec les salariés du groupe et leurs organisations syndicales, ainsi qu’avec tous les partenaires, entreprises sous-traitantes, collectivités, organismes financiers, habitants et professionnels des sites concernés, etc pour envisager l’avenir de l’aéronautique et des transports plus globalement sur des bases de développement économique, social et écologique.

3. Nous proposons avec force que les salariés d’Airbus et de la sous-traitance, comme de toutes les entreprises, disposent, à l’avenir, de pouvoirs conséquents d’intervention et de proposition pour réorienter les choix de gestion et stratégiques.

4. L’Europe doit s’engager vigoureusement en faveur d’Airbus. Ce fleuron européen de l’aéronautique doit pouvoir être financé par des prêts à très faibles taux de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour favoriser l’emploi durable, la formation, la recherche-développement. Pour cela la BEI doit pouvoir compter sur l’appui de la Banque centrale européenne, qui doit miser sur l’emploi au lieu de favoriser la finance et la spéculation.

5. Enfin redonnons à nos pays et à l’Europe la maîtrise totale de son industrie aéronautique et spatiale en créant un groupe européen public.